Par Franck Mannoni
Publié le
Voir mon actu
« Voici enfin la renaissance tant attendue de notre église des Jacobins, lieu ô combien chargé d’histoire de Poligny ». C’est en ces termes que Dominique Bonnetle maire de Poligny a introduit, vendredi 1er juillet 2022, l’inauguration de l’église des Jacobins après douze années de travaux.
Une histoire pluriséculaire
Cet édifice gothique a abrité durant de nombreux siècles l’ordre des frères prêchés appelés Dominicain ou Jacobins. Installés en 1271, les Jacobins sont un ordre de frères mendiants comme ceux des Franciscains.
À la Révolution française, ils ont été chassés du couvent qui se situait à côté de l’église. Alors fermé, il abrite ensuite la sous-préfecture jusqu’en 1926, puis l’école nationale professionnelle de jeunes filles et enfin aujourd’hui, le Lycée d’enseignement général et professionnel hôtelier.
L’église quant à elle, noirecie par le poids de l’histoire, accueille des écuries, un entrepôt de salpêtre pour pourvoir au besoin de poudre à canon. En 1907, elle devient le lieu de vendange et le vieillissement des vins des viticulteurs polinois rassemblés en coopérative.
« Nombreux sont les Polinois qui nomment ce lieu « caveau des Jacobins » et se souviennent qu’il y a encore quatre ans trônaient plus de 20 immenses futs de vieillissement de vin de la coopérative viticole qui depuis 2005 a été repris par la coopérative d’Arbois ».
Une restauration soignée
Dans les années 80, la municipalité de l’époque est accompagnée par l’association du Patrimoine lance une première étude. Il faut attendre le début des années 2000 avec la création de l’association des Jacobins pour engager la restauration. En 2006, débute une grande étude de restauration de l’édifice gothique par l’atelier Cairn, sous la maîtrise d’œuvre de Paul Barnoud, architecte en chef des Monuments historiques.
Un chantier initié en 2009
L’opération de rénovation démarre en 2009 par une immense restauration de la toiture et les vitraux avec notamment la réouverture de la rosace de l’entrée apportant un flux lumineux. Une seconde phase de restauration intérieure a permis de retrouver l’éclat d’antan.
Les couleurs originales des clefs de voûte témoignent de la beauté de l’édifice et la reconstitution du balcon avec les voûtes suspendues de l’art exceptionnel de ce lieu chargé d’histoire.
Un budget de plusieurs millions
Le retable avait perdu ses toiles, l’association des Jacobins en a financé deux, de quoi redorer la présentation de cet élément artistique.
Ce chantier de douze années d’un montant de 5 193 352 € a pu être réalisé grâce au concours de l’Etat, de la Direction Régionale des affaires culturelles (Drac), pour 1 802 515 €, le Département du Jura pour 763 349 €, la Région Bourgogne Franche-Comté pour 639 382 €, la fondation du patrimoine dans le cadre d’une souscription offerte par l’association des Jacobins pour 31 572 € et l’association de Jacobins pour 6 619 €, la ville ayant à sa charge d’un montant de 1 009 970 €.
Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Voix du Jura dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.
window._nli=window._nli||[],window._nli.push([« brand », »BNLI-1380″]),function(){var n,e,i=window._nli||(window._nli=[]);i.loaded||((n=document.createElement(« script »)).defer=!0,n.src= »
!function(f,b,e,v,n,t,s)
{if(f.fbq)return;n=f.fbq=function(){n.callMethod?
n.callMethod.apply(n,arguments):n.queue.push(arguments)};
if(!f._fbq)f._fbq=n;n.push=n;n.loaded=!0;n.version=’2.0′;
n.queue=[];t=b.createElement(e);t.defer=!0;
t.src=v;s=b.getElementsByTagName(e)[0];
s.parentNode.insertBefore(t,s)}(window, document,’script’,
‘
fbq(‘init’, ‘183114723670867’);
fbq(‘track’, ‘PageView’);