Par Rédaction Morbihan
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Possédant plusieurs caractéristiques uniques en Bretagnecette magnifique chapelle à l’intérieur original est également un vrai témoignage de la ferveur populaire bretonne.
Deux patronages
La chapelle est située à l’ouest du bourg de Melrand (Morbihan)dans un site préservé, en haut d’une petite colline arborée de la vallée de la Sar. Elle remplace un sanctuaire situé au lieu-dit Talroc’h, dédié à Notre-Dame du Guelhouit (ou du Quelhoet), qui serait en fait Notre-Dame de Toutes Aides ou Notre-Dame de l’Ermitage du Bois.
Mais dès l’érection de l’édifice en 1683 par l’abbé Julien Marouil, c’est Saint Isidore, le patron des laboureurs, des charretiers et des journalistes agricoles qui y est décrit avec une grande ferveur.
Patron de Madrid, né au XIe, Isidore est très qualifié dans le monde, et en particulier en Bretagne. Ses bœufs retournaient la terre pendant qu’il priait et l’invoquait le couler des sources pendant les sécheresses.
Il fut canonisé en 1622 à la demande du roi d’Espagne et, dès lors, de nombreux édifices religieux lui furent dédiés. Certains historiens disent qu’en Bretagne, observer ses représentations, c’est suivre, région par région, l’évolution du costume breton entre le XVIIe et le XIXe.
Une chapelle trop petite
Hormis l’ajout de la sacristie à l’étage dans la continuité de la façade orientale en 1730, la chapelle n’a subi aucun remaniement depuis. Rectangulaire et en granit, elle est typique de son époque. Cependant, elle possède une particularité unique en Bretagne, à savoir l’originalité de son plan polygonal allongé (double abside) et son toit à coupe brisée (à la mansarde) au milieu autorisé dépasse un petit clocheton à double étage. A noter également qu’elle est construite en pente.
Au fil du temps, victime de son succès, la chapelle est devenue trop petite pour accueillir tous les croyants. Ainsi, pour célébrer le culte en extérieur, il est intégré en 1885 à l’initiative de l’abbé Constant Daniel, un oratoire accompagné d’un escalier saint (scala santa) entouré de 2 fontaines de dévotion dédiées à la Vierge et à Isidore . Cet ensemble, aménagé en terrasses successives sur le flanc de la colline et réalisé par l’architecte parisien Douillard est peu commun en Bretagne et bénéficie du même classement que la chapelle et son intérieur.
Un bel intérieur
A l’intérieur, il n’y a ni vitraux ni chemin de croix, le bâtiment est couvert à la chaux et semble symétrique. Le chœur est légèrement surélevé et séparé de la nef par une balustrade. L’autel est décoré d’une peinture représentant la Vierge et Isidore et adossé au mur du chevet.
Sur celui-ci on trouve un magnifique retable polychrome du XVIIe où quatre colonnes torsadées le divisent en trois parties. Celle du centre est un bas-relief représentant Isidore Priant. Les deux autres parties contiennent des niches avec des statues de la Vierge et Isidore en costume breton portant un pantalon traditionnel, le bragou braz.
Les deux autres statues placées à l’extérieur de l’ensemble représentent à nouveau la Vierge avec un enfant et Isidore. Mais, c’est la base de la voûte bleue décorée d’angelots qui fait l’originalité de la chapelle. En effet, celle-ci est décorée de 24 tableaux peints sur le mur. Ceux-ci forment une fresque sans fin racontant les différentes étapes de la vie de saint Isidore ainsi que les miracles qui lui sont attribués. Datant du XVIIIe, elles ont été restaurées en 1840 et sont toutes légendaires telles une bande dessinée.
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